En marge de l’assemblée générale du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée, il a été érigé deux niveaux de sécurité pour contrôler les personnes qui veulent assister à la réunion pour écouter les propos des responsables politiques dudit parti.
Pour beaucoup d’observateurs, le renforcément de la sécurité au siège de ce parti est intervenu depuis les affrontements du 5 février 2016 entre les partisans de Bah Oury, vice-président exclu du parti et les militants fidèles au Président Cellou Dalein Diallo.
Si cette mesure peut paraître normale, il est regrettable de constater de la part de certains intervenants à la tribune du parti des propos qui incitent à la violence.
Ce samedi 9 Avril 2016, un des communicants de l’UFDG a prévenu que toute personne qui ne se plierait pas aux fouilles des agents de la sécurité sera ligoté et placé en garde en vue jusquà la fin de la réunion.
La semaine dernière, un journaliste reporter du site guineematin a enregistré des propos similaires de la part d’une femme responsable du RPG qui menaçait les hommes de médias en ces termes : « Tout Journaliste qui sera pris ici sera brûlé vif ! ».
Le hic est que rien n’est fait par la autorités notamment le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation et celui de la Justice pour prévenir ou sanctionner de tels comportements.
À cette allure, la Guinée a du chemin à faire pour consolider sa démocratie qui patine à cause de l’absence de mécanismes de contrôle sur les acteurs politiques qui pourtant sont soumis à des obligations définies par la charte des partis politiques.