Des responsables du parquet général près la cour d’appel de Conakry ont animé ce mercredi une conférence à la maison de la presse à Coleah. Moundjour Chérif et son équipe ont évoqué les affaires judiciaires traitées par le parquet de Conakry et les textes de lois promulguées par le Président alpha condé en 2016. Ils ont aussi donné des précisions sur le dossier du massacre du 28 Septembre 2009.
Selon ces magistrats débout du parquet général de Conakry, 5573 affaires ont été reçues par les juridictions, 3437 ont été instruites. 2541 personnes ont été mises en détentions. Parmi elles, figurent 76 mineurs, 86 femmes, 39 étrangers. 303 affaires sont relatives aux violences faites aux femmes. Moundjour Chérif, procureur général près la cour d’appel de Conakry précise que 45 pour cent des affaires criminelles concernent le viol. Il prône la fermeté : « Le désistement de la partie civile n’éteint pas l’action pénale…Aujourd’hui, la politique pénale qu’on mène dans ce sens est la sévérité ; donc même si les plaignants retirent leurs plaintes, nous nous poursuivons les auteurs »
Trois textes de lois ont été promulgués par le Président Alpha Condé en 2016. Il s’agit de la loi sur l’organisation judiciaire, le code pénal et le code de procédure pénale. Moundjour Chérif précise qu’ils ont permis de corriger les imperfections qui se trouvaient dans les textes anciens. Le procureur général près la cour d’appel de Conakry a aussi abordé le dossier du massacre du 28 septembre. Il affirme citation : « Le cas de Dadis est différent du cas de Toumba Diakité…Dadis est sous contrôle judiciaire au Burkina Faso. Il a déjà été entendu par des magistrats guinéens alors que Toumba n’a pas été entendu par des juges guinéens. Toumba et Dadis ne sont pas dans la même situation, je précise »
Abordant les lynchages de citoyens enregistrés récemment, Yaya Kairaba Kaba, avocat général, a adopté un ton catégorique « Les vindictes populaires ne peuvent pas être justifiées et rien ne peut justifier la justice populaire »
A cette conférence de presse, il a aussi été question de la dépénalisation des délits de presse en Guinée .