Dans son rapport paru ce jeudi 7 Avril 2016, l’ONG Amnesty International recommande au gouvernement guinéen de mettre en place une Institution Nationale Indépendante des Droits Humains qui répondent aux principes de Paris.
Pour rappel, c’est en 2014 que le Conseiller chargé des affaires juridiques du Président Alpha Condé, M. Mohamed Lamine Fofana avait initié des séries de consultations auprès de certaines organisations de la société civile guinéenne pour que celles-ci désignent leurs représentants au sein de cette Institution dont la mission principale est d’interpeller le gouvernement sur toute information relative aux violations des droits de l’Homme.
Or, il avait été relevé de graves modifications de la loi portant sur l’INDH qui avait été votée et adoptée par les membres du conseil national de la transition qui faisait office de parlement entre 2010 et 2013.
Décidées à faire entendre leurs voix pour contester la démarche bancale utlisée par le gouvernement guinéen, des ONG de défense de droits de l’Homme dont la CODDH étaient montées au crénau pour fustiger le comportement de ceux qui agissaient à dessein pour faire accepter à l’opinion nationale et internationale une INDH dont la légitimité reposait sur une loi falsifiée.
D’ailleurs, l’on se souvien de la position du Doyen Thierno Madjou Sow qui avait eu le courage de suspendre sa participation en tant que membre de l’INDH parce qu’il estimait que plusieurs dispositions de la constitution du 7 Mai 2010 avaient été violées par des personnes de mauvaise foi.
Aussi, des députés de l’opposition avaient pris le devant en portant l’affaire devant la cour suprême pour que celle-ci constate les irregularités relevées mais contre d’habitude, elle invoquait l’irrecevabilité de la plainte au motif du dépassement du délai de saisine.
Mais ce qui frise le riducle, des ONG de défense des droits de l’Hoemme qui avaient délégué des représentants au sein de l’INDH avaient opté pour l’omerta à cause d’interêts personnels et égoïstes.
Même des Institutions Internationales accréditées ou basées en Guinée avaient cautionné cet état de fait en invoquant l’argument qu’il n’y a pas d’institutions qui soient parfaites.
Toutefois, malgré sa mise en place depuis 2014, l’INDH à l’état actuel peine à s’affirmer bien que disposant d’un bureau et d’un personnel jadis occupé par le Minsitère de la Culture.
La preuve en est qu’à ce jour, cette Institution n’a produit aucun rapport portant sur des cas de violations des droits de l’Homme alors que l’année 2015 a été émaillée de violences à caractère politique à Conakry, N’Zerekoré, Banankoro et Koundara.