Affaire de Rumeurs de Pulvérisation des écoles? Le Présumé Auteurs mis aux arrêts

Le 12 février 2015, Alphadjo Diallo, jeune militant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a été arrêté par l’escadron mobile N°5 de Wanindara et accusé d’être le cerveau de la propagation des fausses informations de pulvérisation des écoles par la croix-rouge en cette période de crise sanitaire liée à l’épidémie d’Ebola.  Présenté devant les médias par le chargé de communication du haut commandement de la Gendarmérie Nationale, Alphadjo Bah niera toutes les accusations portées à son encontre et dira qu’il est un activiste pour la paix et la non violence. 

Selon Mamadou kaly Diallo de la Baïllonette Intelligente, un programme au service de la paix et de la non violence qui forme les jeunes de l’axe Hamdallaye-Bambeto-Coza sur les techniques de résolution non violente des conflits, Alphadjo Bah est l’un des jeunes qui a le plus maîtrisé les notions qui lui ont été enseignés et d’ailleurs il aurait organisé une cérémonie de restitution en faveur des jeunes de son quartier, une façon de partager les connaissances acquises!  Une fois le dossier de Alphadjo Bah transmis au Tribunal de Première Instance de Dixinn, le juge l’accusera de troubles à l’ordre public.  Au cours du procès qui s’est ténu le Mercredi 18 Février 2015, Alphadjo a démontré que les faits pour lesquels il est accusé ne sont pas fondés et expliquera que c’est un commerçant de son quartier qui lui aurait fait appel en lui demandant d’aller calmer les jeunes de son quartier quand les écoles commençaient à se vider suite aux rumeurs de pulvérisation des écoles par la Croix Rouge.  Alphadjo Dira au juge qu’il n’a ni colporter des fausses informations, ni troubler à l’ordre public mais plutôt il a contribué à ramener le calme et à retablir l’ordre dans son quartier en sa qualité de jeune leader et activiste de la non violence.  Au terme de deux jours de débats, le juge prononcera un acquitement pur et simle pour Alphadjo Bah pour délit non constitué.  Ainsi, la question que beaucoup d’observateurs du procès se sont posés est la nature et le motif de l’arrestation de Alphadjo Bah.  Pour certains, l’arrestation de Alphadjo est purement arbitraire et illégal  et le motif est éminemment politique et cet acte s’inscrirait dans la logique du harcèlement et de l’intimidation de potentiels opposants à la gouverance du Président Alpha Condé.  Et pour taire ces types d’interpretation et de spéculation, il faut que la Justice guinéenne refuse de se faire instrumentaliser par les politiques et qu’elle ne soit qu’au service du droit et des citoyens quelque soit leurs opinions politiques, réligieuses et culturelles.  C’est en cela que la confiance pourrait se renforcer entre les acteurs judiciaires et les justiciables dans une Guinée en proie aux clivages politiques, ethniques et communautaires.

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