Le Consortium des Associations des Jeunes pour la Défense des Victimes de Violences en Guinée (COJEDEV-Guinée) organise une formation sur le rôle de la société civile dans un processus de justice traditionnelle. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à l’hôtel de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, ce lundi 31 octobre 2016, a constaté Guineematin.com sur place.
Dans son discours de bienvenue, Boussiriou Diallo, le président du COJEDEV-Guinée, a dit qu’après la remise du rapport des consultations préliminaires au Président de la République par la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN), c’est le moment de préparer la société civile guinéenne à participer à l’immense chantier qui l’attend. C’est notamment, la mise œuvre des recommandations formulées à l’endroit du gouvernement pour conduire notre pays à la relecture de son passé en vue d’aboutir au dépassement et à la consolidation de son tissu social.
boussiriou-diallo-le-president-du-cojedev-guinee« Loin de prétendre se substituer à qui que ce soit, dans la conduite de ce vaste programme, notre organisation, en partenariat avec le Global Fun For Human Right, a initié cette activité dans le but d’outiller les défenseurs des droits humains et les associations des victimes. Ce, afin de pouvoir les aider à comprendre les stratégies des données des victimes, les moyens à mettre en place pour une justice transitionnelle, les relations qui pourraient exister entre la commission future et la société civile en Guinée », a expliqué Boussiriou Diallo.
De son côté, Cherif Fatoumata de la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN), a rappelé qu’à travers les aspirations des guinéens, une enquête a été lancée par la CPRN pour recueillir leurs avis sur le mécanisme de justice transitionnelle dans notre pays.
« Les propos ont été consignés dans un rapport qui a été remis au Président de la République, le 29 juin dernier, avec toutes les recommandations des parties prenantes. Sur la base également des différents standards internationaux en matière de justice traditionnelle et de droit international humanitaire », a-t-elle fait savoir.
mamady-kaba-le-president-de-linstitut-nationale-independante-des-droits-humains-inidhEnfin, monsieur Mamady Kaba, le Président de l’institut Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH), a salué la démarche du COJEDEV-Guinée qui consiste non pas à impliquer la société civile, mais à partager les expériences qui permettent à la société civile de poursuivre son implantation. « Le processus de réconciliation nationale à la base, c’était la société civile. C’est elle qui l’a porté au début. Je pense que vous avez les meilleurs experts pour permettre de capitaliser, de bénéficier de ce qui a permis aux autres pays de réussir ou de se mettre sur la voie de la réussite dans le cadre du processus de réconciliation nationale », a-t-il expliqué, avant de déclarer cet atelier ouvert.