En marge de la commémoration de la Journée Internationle des Droits de l’Homme organisée par le Bureau du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme-HCDH et le Ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques sur appui du Fonds de Consolidation de la Paix du Système des Nations-Unies-PBF, le Ministre Gassama Diaby a, dans son speech invité les acteurs de la société civile guinéenne notamment les ONG de défense des Droits de l’Homme à susciter le débat sur les différences sexuelles.
Pour lui, il ne sert à rien de hausser le ton au sein de la société guinéenne quand la question de l’homosexualité est posée et en même temps rester indifférent sur la recrudescence des violences sexuelles.
Bien que parlant à son nom personnel, le Ministre Diaby semble être favorable sur la légalisation de l’homosexualité en Guinée car pour lui, nul ne doit être victime dans la société guinéenne à cause de ses choix.
Par ailleurs, le Ministre s’est attaqué aux pésanteurs culturelles que certains invoquent pour justifier leur opposition à la question de la différence sexuelle.
Or, pour lui, il n’existe pas de culture statique et que toutes les sociétés humaines sont en parfaite mutation.
Cependant, s’il n’y a pas eu de réaction face à cette position personnelle du Ministre sur la différence sexuelle, il est peu probale que son appel soit entendu par les défenseurs des droits de l’Homme qui étaient invités àa la cérémonie car il n’existe aucune ONG en Guinée qui place la problématique de l’homoseuxalité parmi les priorités de ses activités.
Toutefois, au lieu de lancer un appel pour qu’un tel débat prenne forme en Guinée, pourquoi le Ministre Gassama Diaby ne déposerait pas un projet de loi sur ce thème pendant la prochaine session des lois d’avril s’il est réconduit dans le prochain gouvernement au même poste ?
D’ailleurs, est-ce qu’il obtiendra l’adhésion et la solidarité du gouvernement guinéen sur un tel sujet quand on sait que l’actuel Premier Ministre est un musulman conservateur que Alpha Condé appelle d’aileurs affectueusement IMAM.
De toute façon, la société guinéenne à travers ses représentants au parlement pourrait s’opposer à un tel débat du fait que la question de l’homosualité pourrait faire l’objet d’un consensu national car il y a quelques temps, la quasi-totalité des réligieux guinéens étaient opposés à faire de cette question un débat national.
Sur le plan juridique, le code civil qui vient d’être amendé définit le mariage comme étant l’union entre deux êtres de sexes différents.
Le Ministre aurait pu profiter des travaux de la réforme pour faire une telle proposition pour épargner les acteurs de la société civile guinéenne un tel débat.